La bienveillance

La dernière valeur mise à l’honneur en ce mois de mai est la bienveillance. Selon sa définition, la bienveillance est une « disposition favorable à l’écart de quelqu’un qui vise le bien être et le bonheur d’autrui ». Je crois aussi que c’est un choix de vie qui peut faire une réelle différence dans notre quotidien.

I. Surmonter l’appréhension d’autrui

En effet, je pense que la bienveillance est tout d’abord un choix. Il est facile dans une culture qui pousse à l’égocentrisme -voire l’égoïsme-, de rester centré.e.s sur notre personne et notre bien être plutôt que sur celui de l’autre. C’est encore plus tentant lorsque l’on fait face, au cours de notre vie, à des blessures, des trahisons et des désagréments de la part des autres ; surtout lorsqu’on a longtemps manifesté de la gentillesse et que d’autres en ont profité.

Mais je crois que c’est là où la puissance du pardon et du choix d’oublier notre rancune – et de ne pas la nourrir- est une réelle force.

Détrompez-moi mais j’ai l’impression que l’on part du principe que l’autre est notre « ennemi » et qu’il va nous importuner. Plusieurs fois je me suis surprise à être dans une position de « défensive » lorsqu’on s’adressait à moi.

La bienveillance commence certainement tout d’abord dans notre façon d’appréhender l’autre, et en prenant conscience de notre attitude vis-à-vis d’autrui.

II. Fais aux autres ce que tu veux qu’on te fasse

Nous sommes tous confrontés aux mêmes réalités de la vie, si éprouvantes parfois. « Dieu fait lever Son soleil sur les méchants et sur les bons » dit la Bible en Matthieu 5:45. Mais s’il y a bien une chose commune à l’humanité c’est ce besoin de recevoir de l’amour, de se sentir compris, respecté.

Une expression populaire dit « Soyons le changement que nous voulons voir ». Cela commence, à mon sens, par notre comportement avec autrui.

Nous pouvons faire la différence en choisissons d’avoir une attitude bienveillante à l’égard des personnes qui croisent notre route.

Dans un monde si dur et égoïste, manifester un peu de bienveillance est comme apporter un peu de douceur dans la vie d’une personne. Sincèrement, qui souhaiterait que l’on soit désagréable avec soi ? Commençons par agir envers les autres comme nous souhaiterions que quelqu’un agisse envers nous.

Arrêtons d’attendre des autres et commençons par être ce changement que nous voulons voir, par donner ce que nous souhaiterions recevoir.

Cela peut commencer par des gestes simples, comme un simple sourire ou un geste de courtoisie. Mais il me semble aussi que cela peut commencer en prenant garde à ce que nos propos, notre attitude et nos pensées de cœur, soient sans jugements et respectueux envers le vécu d’une personne.

Qui souhaite être jugé.e ou rejeté.e pour ce qu’il est ou ce qu’il a vécu ? À mon sens, personne.

Pour cela, soyons réellement vigilants à surpasser nos préjugés (que nous avons tous) et activer notre bienveillance en se disant : « cette personne en a visiblement gros sur la patate. Elle vit quelque chose de difficile que je ne comprend pas ou que je juge. Mais c’est une personne qui a besoin avant tout d’amour, d’écoute et de respect. Je n’ai en cela pas à la juger et je dois activer ma bienveillance en surpassant mes préjugés et la prendre telle qu’elle est ».

« L’amour excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L’amour ne périt jamais. » 1 corinthiens 13.7-8.

Marion

À propos de l’illustration :

Illustration par Marion Loubet.

La bienveillance personnifiée en une femme au regard doux et tendre, dont le sourire évoque les intentions bienveillantes envers les personnes vers qui elle est penchée et qu’elle regarde.

La main droite est prête à être tendue à autrui. Le bras gauche, replié près du cœur, est prêt à donner ce qui provient de son cœur mais est également dans un geste de protection envers son cœur, ce qui démontre que la pratique de la bienveillance n’est pas une porte ouverte à l’abus des autres et l’importance de se protéger malgré tout.

Ses cheveux sont longs, épais et enveloppant, métaphore de l’amour qui émane de la personne bienveillante et de la sensation enveloppante pour celui qui reçoit.

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